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Délit de fuite : conséquences et sanctions



Délit de fuite : conséquences et sanctions

Le délit de fuite, défini comme le fait de quitter les lieux d'un accident sans s'identifier, est sévèrement puni en France. Les sanctions incluent une amende jusqu'à 75 000 €, une peine d'emprisonnement pouvant atteindre 3 ans, et des peines complémentaires comme la suspension ou l'annulation du permis de conduire.

Qu'est-ce que le délit de fuite ?

Un délit de fuite, c’est le fait de quitter volontairement les lieux d’un accident sans décliner son identité ni remplir les obligations légales imposées par le Code de la route. Cela concerne aussi bien les accidents matériels, comme un simple accrochage, que les accidents corporels plus graves. Le délit de fuite ne dépend pas de l’importance des dégâts ou du nombre de personnes impliquées, mais du fait de ne pas avoir assumé ses responsabilités.
Il ne s’agit pas seulement d’un comportement immoral ou d’un manque de civisme. C’est une infraction pénale clairement définie par la loi. Le conducteur fautif tente d’échapper aux conséquences de l’accident : indemnisation des victimes, sanctions judiciaires ou perte de points sur le permis. La perte de points est automatique et s'ajoute aux autres peines.
Conformément à l'article L231-1 du Code de la route, tout conducteur impliqué dans un accident, même en l’absence de blessé ou de faute avérée, a l’obligation de s’arrêter et de s’identifier. Cette règle s’applique immédiatement, dès l’instant où un incident survient. Enfreindre cette obligation constitue un délit, et non une simple infraction.
Il est donc essentiel d'établir un constat, même amiable, en cas d'accrochage avec une autre voiture. Cela permet de clarifier la responsabilité de chacun et de transmettre les bonnes informations aux assureurs.

Quelles sont les sanctions financières au délit de fuite ?

Les sanctions financières sont lourdes. Le conducteur en fuite risque une amende pouvant atteindre 75 000 euros. Cette somme ne couvre que la partie pénale et peut être alourdie par les indemnités civiles dues à la victime. Le conducteur devra en effet compenser les préjudices matériels, physiques et moraux subis par la victime, ce qui peut entraîner des montants très élevés. Ces dommages peuvent concerner la réparation de la voiture, les frais médicaux ou la perte de revenus.
En cas de condamnation, l’assurance peut refuser d’indemniser les dégâts causés en invoquant la faute grave. Cela signifie que le conducteur devra prendre en charge lui-même tous les frais de réparation ou de dédommagement. Cette situation peut entraîner un surendettement ou une procédure judiciaire supplémentaire.
De plus, certains assureurs peuvent résilier le contrat automatiquement après un tel acte. En cas de réinscription, les conducteurs malussés se retrouvent alors avec des primes très élevées, voire des difficultés à trouver un nouvel assureur. Des solutions existent, comme les compagnies spécialisées dans les profils à risque, mais elles restent coûteuses. L'impact financier peut être considérable, notamment si le véhicule en cause est une auto de valeur.

Quelles sont les sanctions judiciaires au délit de fuite ?

Le délit de fuite est une infraction pénale reconnue comme grave par le Code de la route. En plus de l’amende, le conducteur encourt jusqu'à 3 ans d’emprisonnement. Cette peine peut être ferme ou assortie d’un sursis, selon la gravité des faits et les antécédents du conducteur. Si le délit est accompagné de blessures, l'accusation peut être requalifiée en blessures involontaires.
Le contrevenant risque également une suspension de permis pouvant aller jusqu’à 5 ans, voire une annulation pure et simple. Dans ce cas, il ne pourra pas repasser son permis avant un délai défini par le juge, souvent entre 1 et 3 ans.
Des peines complémentaires peuvent aussi être prononcées. Parmi elles : des travaux d’intérêt général, un stage de sensibilisation à la sécurité routière, ou encore la confiscation du véhicule utilisé lors du délit. Ces mesures visent à responsabiliser le conducteur et à prévenir toute récidive.
Enfin, la condamnation peut figurer sur le casier judiciaire, ce qui peut avoir des conséquences professionnelles importantes, notamment pour les conducteurs de métier ou les personnes exerçant des fonctions publiques. Le recours à un cabinet d'avocats compétent en droit pénal peut alors s'avérer crucial. Un avocat peut également intervenir en amont pour négocier les peines ou proposer des solutions alternatives à la détention.

Que sont les sanctions aggravées ?

Les sanctions peuvent être alourdies si d’autres infractions sont constatées en plus du délit de fuite. C’est le cas, par exemple, si le conducteur était sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants, s’il roulait sans permis, ou s’il a causé des blessures graves voire un homicide involontaire. Ces circonstances sont considérées comme des facteurs aggravants par les juridictions.
Dans ces situations, les peines peuvent grimper jusqu'à 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende, avec des peines cumulables selon le nombre et la gravité des infractions associées. Par exemple, un conducteur en délit de fuite, positif à l’alcool et responsable d’un accident mortel, encourt une peine bien plus lourde que la peine de base.
Le juge peut aussi ordonner une interdiction de conduire tout véhicule à moteur pendant plusieurs années, voire à titre définitif dans les cas extrêmes. La confiscation du véhicule, la mise à l’épreuve ou l’obligation de suivre un traitement peuvent également faire partie des mesures complémentaires.
Ces sanctions aggravées visent à renforcer la responsabilité des conducteurs et à protéger les usagers de la route face aux comportements les plus dangereux. Certains articles du Code pénal prévoient des circonstances spécifiques pour ce type d’infractions cumulées.
Ces sanctions aggravées visent à renforcer la responsabilité des conducteurs et à protéger les usagers de la route face aux comportements les plus dangereux.

Quels recours en cas de délit de fuite ?

Pour une personne accusée à tort, il est essentiel de réagir rapidement et de réunir tous les éléments de preuve disponibles. Cela inclut les témoignages de personnes présentes sur les lieux, les images issues de caméras de surveillance publiques ou privées, les enregistrements de dashcam, ou encore des expertises techniques sur le véhicule. Ces preuves peuvent permettre d'établir la vérité des faits et d'écarter les soupçons injustifiés. Les coordonnées des témoins sont primordiales pour appuyer la version des faits. Aussi étrange que cela puisse paraître, dans un premier temps le témoignage d’un tiers est davantage juridiquement viable qu’une vidéo dashcam.
Il est fortement recommandé de consulter un avocat spécialisé en droit routier. Celui-ci pourra analyser le dossier, monter une stratégie de défense efficace, et représenter l'accusé devant les autorités compétentes. Il peut également intervenir pour faire valoir les droits de la personne, en particulier si celle-ci est victime d'une erreur d'identification ou d'une accusation infondée. L'avocat pourra aussi contester un refus de reconnaissance de circonstances atténuantes.
Par ailleurs, il arrive que certains conducteurs quittent les lieux par panique, sous le choc, ou en raison d’un danger imminent. Dans ces cas, il est indispensable de pouvoir justifier son comportement rapidement, en expliquant les raisons du départ et les circonstances dans lesquelles celui-ci est survenu (appel des secours, crainte d’une agression, etc.).
Le juge pourra alors tenir compte de ces éléments pour apprécier la situation avec clémence. Les circonstances atténuantes peuvent éviter une peine trop lourde, voire aboutir à une relaxe si le comportement est jugé compréhensible au regard du contexte. Le refus d’établir un constat ou de coopérer avec la police peut toutefois jouer en défaveur de l’auteur présumé.

Victime de délit de fuite : que faire ?

La première chose à faire est de porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie. Cette démarche permet d'ouvrir une enquête officielle. Il est essentiel de le faire le plus rapidement possible, idéalement dans les 24 heures suivant les faits. En parallèle, la victime doit recueillir un maximum d’informations : photos des dégâts, coordonnées de témoins, et numéro d’immatriculation si disponible. Toute information, même partielle, peut s’avérer précieuse pour identifier le conducteur en fuite.
Ensuite, il faut déclarer le sinistre à son assurance dans un délai de 5 jours ouvrés. Cette déclaration doit contenir un maximum de détails sur les circonstances de l’accident. L’assureur pourra ainsi entamer la procédure d’indemnisation. Si le conducteur responsable n’est pas identifié, la victime peut s’adresser au Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO). Ce dispositif prend en charge les indemnités pour les accidents impliquant un tiers non assuré ou non identifié, à condition que la victime ne soit pas en tort.
Il est aussi fortement conseillé de se faire accompagner par un avocat ou une association d’aide aux victimes. Cet accompagnement juridique permet de faire valoir ses droits, de réclamer une indemnisation juste et de constituer un dossier solide. En cas de blessure, une expertise médicale pourra être nécessaire pour évaluer les préjudices corporels et moraux.
Enfin, il ne faut pas hésiter à solliciter un soutien psychologique. Un accident de la route, surtout lorsqu’il s’accompagne d’un délit de fuite, peut laisser des séquelles importantes sur le plan émotionnel. De nombreuses structures proposent un accompagnement spécifique aux victimes, parfois en lien avec la police ou des cabinets médicaux.

Synthèse


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